1. |
Hypogée Funeste
04:02
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Hypogée funeste
De noirs corbeaux croassaient à l’unisson.
Nuées de ténèbres virevoltant à l’horizon,
Humant le fumet d’une charogne décharnée,
Découvrant l’hypogée funeste d’une lugubre forêt.
Piétinant l’humus de leurs griffes acérées,
La horde noire avançait en rangs serrés.
Epiant dans l’ombre, la clarté émanant d’un aven.
Dévoilant à la multitude une beauté souveraine,
Ce sublime corps diaphane, aux ossements apparents.
Drapé de sa dernière parure, qui ne fut qu’un linceul transparent,
Enchevêtré en travers des racines millénaires,
Ces chairs furent ingérées par cette noble terre.
Reine nature à l’esthétisme merveilleux
Voici ce sublime tombeau devenu royaume des freux.
-Septembre 2018-
Ayrhomm
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2. |
Radicale sérénade
06:27
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Radicale Sérénade
Délicate cime, contemplant ce triste ciel sans étoiles,
Caressée par un vent glacial à la sérénade si radicale,
Tes roches marmoréennes s’effriteront comme une injure,
Et ta beauté ne sera plus qu’un vestige d’un passé obscur.
Dès à présent infecté d’une purulente Humanité,
Effarée de la voir tous déchiqueter.
Empoisonnant l’eau pure de tes somptueux glaciers
Exterminant sans rancœur chacune de tes forêts,
Empoisonnant l’eau pure de tes glaciers
Tout disparaitra, tout disparaitra, tout disparaitra…
Engloutis à jamais dans l’obscurité, ombres épouvantées
Déchu et malmené dans l’ère de la décadence.
La lugubre nature, renommée Horreur, pleurera son infâme déchéance.
Humanité dégénérée, tu ne pourras être rassasiée
Que lorsque tu auras tous dévastés…Exterminés.
Ayrhomm
Mars 2019
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3. |
Brûlez
05:41
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Brûlez
Dans un silence absolu et sans aucune lumière, vous suffoquez.
Couchés dans l’obscurité, engloutis de noires fumées.
Brûlez, brûlez sans relâche vermines…
Mourrez dans les flammes sublimes … dans les flammes sublimes…
Détruisez ce monde funèbre.
Détruisez par le feu ce monde funèbre.
Eclairez donc une dernière fois les ténèbres.
Allumez de vos cendres, le dernier des brasiers
Brûlez tout, Brûlez tous… vermines !
Brûlez tout, Brûlez tous sans pitié…
L’immense souffrance ouvre vos regards ahuris,
Sur des flammes dévorant vos corps pervertis
Brûlez, Mourrez dans les flammes sublimes …
Soyez les étincelles éphémères des abîmes
Brûlez tous, mourrez tous dans les flammes ! Dans les Flammes !
23 Février 2018
Ayrhomm
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4. |
Déchirements célestes
05:53
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Déchirements célestes
Déchirant les cieux d’un fracas hideux
L’éclair éphémère traversera l’horizon ténébreux.
Aucune des lugubres étoiles ne scintillera cette nuit là,
Seules les ombres se dévoileront sur la terre ici-bas.
Le firmament se couvrira d’un noir manteau, si épais,
Que dorénavant la tempête règnera pour l’éternité.
Rien ne résistera aux pleurs de ces cieux blessés,
Chacun des nuages se tordant sous tant de férocité.
Armés des foudres et hurlant mille tonnerres,
Abattant la frénésie des cieux sur terres et mers,
Des milliers d’éclairs cavaleront sur les nuées inondées
Légions de feu parcourant le monde sans aucune pitié.
Peines et châtiments s’écraseront sur cette réalité
Caressant de flammes ceux qui ne seront point inondés, embrasés
Apothéose de feu, de colère et de beauté lugubre,
L’orage embrasera toutes les ombres insalubres.
Mai 2018 Ayrhomm
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5. |
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Rien n’arrêta la déferlante…
Depuis des ténèbres, sans bruit, croissaient les remous de lugubres profondeurs.
Rien n'avait plus de forme, des noirs tourbillons aux gouffres : Terreur ! Terreur !
L'opaque obscurité renfermait la fureur des glaçantes ondes sombres,
Acérées comme des lames d’ombres.
Vagues noires !
Piétinent cet horrible monde !
Elles frappèrent et déchiquetèrent ces viles murailles éperdues.
Arrachant de leur véhément déluge chaque pierre mise à nue.
Vagues noires !
Les flots noirs hurlèrent leur colère sur cet océan en trombe
Et fauchèrent l’obscène jusqu’à la tombe.
Les flots noirs hurlèrent leur colère…
Les roches ne purent que supplier l’écume enragée de s’arrêter ;
Malgré les râles et les sanglots, rien ne put l’empêcher.
La terre meurtrie finit par être engloutie
Dans des gouffres inouïs … qui maintenant lui sourient.
Décembre2015
Ayrhomm
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6. |
Plaines Assassines
04:26
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Plaines Assassines
Opaque brouillard de givre te voici devenu le conquérant du monde.
Tes javelines purificatrices, de nobles glaces, recouvriront nos tombes.
Ecrasant chaque mont effaré,
Comblant l’ensemble des gouffres horrifiés,
Martyrisant chacun des êtres maudits…
Étouffant à jamais la vie.
Laissant de putrides cadavres glacés pour l’éternité.
Les anciennes forêts seront massacrées, émiettées, oubliées…
Les majestueux volatiles chuteront en tempêtes de grêle,
Et le sang vermeil qui jadis coulait dans leurs veines si frêles,
Ne sera plus que la noirceur d'un reflet du passé.
Plus un seul astre ne brillera à travers ces blanches nuées.
Rien ne respirera plus dans ce monde mémorial.
La couleur ne sera que le noir de la nuit et le blanc du cristal.
Le néant couronnera la mort de somptueuses brumes suprêmes
Englobant ces immenses plaines devenues assassines et blêmes,
Le silence hurlera sur ces lieux qui deviendront si froids
Où chaque vie sombrera, ou tout disparaîtra…
Janvier 2019
Ayrhomm
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7. |
Chemins de glace
04:41
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Chemins de glace
Prostré dans l'ombre de l'aulne noir
Vois ton immaculée cruauté abreuver
La vie, étancher la soif par le néant.
Crocs de givre, la sourde fureur rampe
Dans l'éclat de la roche, au loin,
Dardent les premiers cristaux de son règne.
Derniers soubresauts d'une morne vie
L'épais manteau recouvre le sol suffocant.
balayé, écrasé, tourmenté.
La bise s'échine entre les parois infimes,
Lacère, brise, déchire,
Plie les cimes de son souffle implacable.
Froide beauté, ailes aux reflets argentés,
Ta bouche expire du poison aux relents visqueux.
Liqueur de mort, élixir d'éternité,
Vertu suprême de l'impermanence.
Tes chemins de glace, soldats de sombre augure,
Se dressent, tels les vestiges d'une vie passée.
Waldhorn 2018
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8. |
Flamboyantes ténèbres
06:49
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Flamboyantes Ténèbres
L’aube sanglante naquit pour s’attaquer aux cieux.
Son armée, appelée « Fournaise », passa son manteau de feu.
Le temps d’un éclair, elle frappa de son éclat, l’obscurité d’une nuit meurtrie,
Rampant dans l’ombre, d’instinct de survie, sans aucun bruit…
L’aurore triomphante observa ses ennemis.
Cachés sous d’anciens glaciers maudits,
Immenses et de lugubre aspect,
L’inévitable guerre ne faisait que commencer.
Contemple l’astre lumineux couronné de flammes effrayantes,
Zénith, Folie !
Crachant sur les glaces chacune de ses flèches d’épouvantes.
Regarde couler le sang clair du glacier millénaire,
Transformé en rivières qui deviennent si fières.
Ô Chaos
Ayrhomm 2018
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9. |
Chantres des morts
05:34
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« Chantres des Morts »
Chantez vos longs malheurs
Et vos douleurs jusqu'à la dernière heure
Chantez la fin prochaine sans aucuns pleurs…
Ô chantre lugubre, hurle mon deuil !
Ô chantre de mort, conduis-moi au cercueil !
Les tambours résonneront sur ces champs funèbres
Vois où ta lyre m’a mené, ô muse si célèbre…
Vois ma folie emplie de ténèbres
Ô chantre lugubre, hurle l’anathème !
Ô chantre de mort, fureur suprême !
Des cieux pleurent les étoiles meurtrières
Car elles seront ta demeure funéraire
Poussière tu ne resteras que poussière
Ô chantre lugubre, hurle mon deuil funeste!
Ô chantre de mort, conduis-moi au cercueil céleste!
Ayrhomm
Mai 2017
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